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arthrose et microbiote

Le lien étroit entre l’arthrose et le microbiote

Et si le microbiote intestinal avait aussi son rôle à jouer dans des maladies des articulations comme l’arthrose ? Quel serait donc le lien entre le microbiote et cette pathologie ?

Maladie musculo-squelettique touchant plus de 10 millions de personnes en France selon l’INSERM, l’arthrose se caractérise par une dégénérescence du cartilage articulaire et par une inflammation de la membrane synoviale, à l’origine de nombreux symptômes invalidants : gonflement, raideur matinale, douleurs, mouvements articulaires limités… Si l’on a longtemps considéré que cette maladie était principalement liée à l’usure naturelle des articulations liée à l’âge, de nouvelles découvertes suggèrent un lien surprenant entre l’arthrose et le microbiote intestinal.


Le microbiote : un monde vivant de microorganismes

Le microbiote, ou flore intestinale, est l’ensemble des bactéries présentes dans l’intestin et fait partie d’un ensemble de microbiotes présents sur l’ensemble de nos muqueuses et sur notre peau. Les bactéries du microbiote sont essentielles à notre santé. Elles se regroupent en différentes familles puis en espèces. Chaque adulte abrite ainsi quelques 10 000 milliards de bactéries soit à peu près autant que de cellules humaines.

On appelle « eubiose » l’équilibre entre les bonnes bactéries et les bactéries dites pathogènes. La « dysbiose » est quant à elle une altération qualitative et quantitative du microbiote. Elle est caractérisée par : 

  • une diminution du nombre de bactéries 
  • une diminution de la diversité bactérienne
  • l’augmentation de bactéries pathogènes

    Les conséquences de la dysbiose sont une altération de la fonction de barrière protectrice, la création d’un « leaky gut » (intestin perméable) permettant la pénétration de molécules étrangères et empêchant l’absorption des nutriments, ou encore la production de substances toxiques à l’origine d’une inflammation systémique de bas grade. 

L’inflammation chronique : un facteur clé

L’arthrose est caractérisée par une inflammation chronique des articulations. Or, des déséquilibres dans le microbiote intestinal peuvent contribuer à l’inflammation systémique dans le corps. Les bactéries intestinales déséquilibrées peuvent déclencher une réponse inflammatoire qui peut affecter les articulations, en particulier chez les personnes prédisposées à l’arthrose.

La réponse inflammatoire joue en effet un rôle significatif dans le développement et la progression de la maladie. L’arthrose est caractérisée par la dégradation progressive du cartilage articulaire, ce qui entraîne une douleur, une raideur et une mobilité réduite des articulations. L’inflammation chronique est l’un des mécanismes sous-jacents qui contribuent à ces changements dégénératifs : production de cytokines inflammatoire, activation des enzymes dégradante, augmentation de la douleur, accélération de la dégradation du cartilage, altération de la lubrification articulaire…


La biotransformation des aliments : un rôle clé

Le microbiote est également impliqué dans la biotransformation des aliments. Certains composés produits par les bactéries intestinales lors de la digestion des aliments peuvent avoir un impact sur les articulations. Ces métabolites peuvent avoir un impact sur la santé des articulations et l’arthrose de plusieurs manières. De manière générale, ils peuvent influencer les niveaux d’inflammation dans tous les corps y compris les articulations. Ils peuvent aussi affecter la production de collagène, une protéine essentielle pour la santé du cartilage articulaire. D’autres métabolites spécifiques peuvent moduler la réponse immunitaire et prévenir une réaction excessive du système immunitaire contre les articulations, ce qui peut contribuer à l’arthrose. Enfin, certains métabolites peuvent affecter la réponse des cellules du cartilage à l’usure mécanique, pouvant soit protéger le cartilage soit contribuer à sa dégradation.


Les probiotiques : des alliés potentiels 

Chez les personnes arthrosiques, on retrouve un microbiote de différente composition bactérienne que celui des personnes sans arthrose. Ainsi, l’idée de venir corriger ce microbiote avec des probiotiques, des micro-organismes vivants, et/ou des prébiotiques, des fibres qui viennent nourrir les bactéries bénéfiques, semble être prometteur. Ainsi, certaines souches probiotiques comme Bifidobacterium longum (pour retarder la progression des lésions du cartilage), Lactobacillus rhamnosus (pour la perte de poids) ou encore Lactobacillus casei Shirota (pour son action sur la douleur, la raideur arthrosique et l’inflammation articulaire) pendant plusieurs mois pourraient stimuler le métabolisme osseux, atténuer la douleur et réduire la réponse inflammatoire liée à l’arthrose.


Prendre soin de son microbiote par l’alimentation

On le sait à présent, l’alimentation permet de modifier naturellement la composition du microbiote intestinal. On conseille alors :

1. De consommer des aliments riches en prébiotiques permettant de nourrir les bonnes bactéries du microbiote

  • Légumes : artichaut, asperge, brocoli, choux, aubergine, fenouil, oignon, poireau, champignons, endive… 
  • Fruits : bananes peu mûres, prune, agrumes, pommes, poires… 
  • Céréales complètes : petit épeautre, seigle, orge, avoine…
  • Légumineuses : fèves, haricots secs, pois cassés, pois chiches, lentilles…
  • Graines et noix : noix de cajou, noix, noisettes, graines de tournesol, de courge, de lin, de chia, de sésame…
  • Algues et petits poissons gras (sardines, maquereaux…)
  • Huiles oméga-3 : lin, colza, noix, caméline…
  • Huile d’olive
  • Thé, chicorée, caroube
  • Epices : cannelle, gingembre, poivre noir, origan… 

2. De consommer des aliments probiotiques pour soutenir le microbiote 

  • Légumes lactofermentés : choucroute crue, betterave…
  • Kéfir
  • Kombucha
  • Soja fermenté : tamari, miso, natty… 

3. De limiter le plus possible les aliments ennemis du microbiote 

  • Sucres en excès : pain blanc, gâteaux, viennoiseries, jus de fruits, sirop de glucose-fructose…
  • Graisses saturées en excès : charcuterie, viande rouge, fromage…
  • Pesticides (privilégier le bio)
  • Additifs (lire les étiquettes et limiter les produits ultra-transformés)
  • Alcool
  • Edulcorants : aspartame, sorbito, xylitol, maltitol, mannitol…
  • Sel : plats préparés, fromage, bouillon cube, sauce soja, biscuits apéritif…
  • Les cuissons intenses : fritures, barbecue
  • Les régimes privatifs

4. D’adapter son hygiène de vie

  • Pratiquer une activité physique régulière
  • Prendre soin de son mental : relaxation, méditation, yoga…
  • Dormir suffisamment et à des horaires réguliers
  • Privilégier la cuisine maison
  • Privilégier une alimentation bio, de saison et variée
  • Privilégier les cuissons douces : vapeur, étouffée
  • Augmenter sa consommation de protéines végétales : tofu, quinoa, associations céréales complètes + légumineuses
  • Adopter un petit déjeuner gras protéine et peu sucré – Augmenter son apport en Oméga-3 : petits poissons gras, huiles végétales (lin, caméline, colza…) 

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