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Femme enceinte. microbiote et fertilite

Microbiote intestinal et fertilité : le lien insoupçonné

Le microbiote intestinal, un écosystème complexe de micro-organismes vivant dans notre intestin continue de susciter un intérêt croissant pour ses multiples implications sur notre santé. Si son rôle dans la digestion et l’immunité est bien établi, une nouvelle frontière de recherche émerge quant à son impact sur la fertilité féminine.

Qu’est-ce que le microbiote intestinal ?

Le microbiote intestinal, souvent désigné comme notre “deuxième cerveau”, est un écosystème complexe de micro-organismes qui réside dans notre système digestif, principalement dans l’intestin. Composé de milliards de bactéries, de virus, de champignons et d’autres micro-organismes, le microbiote intestinal forme un écosystème dynamique en équilibre délicat. 

Ces micro-organismes jouent un rôle essentiel dans de nombreux aspects de notre santé, y compris la digestion des aliments, la synthèse de certaines vitamines, le développement du système immunitaire et la régulation de l’inflammation. En outre, des recherches récentes ont révélé que le microbiote intestinal influence également des aspects aussi variés que la santé mentale, le système immunitaire et même la fertilité. 

Ainsi, prendre soin de notre microbiote intestinal est devenu un sujet d’intérêt croissant dans le domaine de la santé, car il est de plus en plus reconnu comme un pilier fondamental de notre bien-être global.

Impact du microbiote sur la fertilité

Une étude japonaise réalisée sur 36 femmes a révélé que le microbiote semblait fortement influencer la fertilité féminine. Dans cette étude, ces femmes se sont vues proposer une supplémentation en prébiotiques qui a eu pour effet d’augmenter de 22% leurs chances de tomber enceinte. Les chercheurs pensent que cela pourrait s’expliquer par une importante influence de l’immunité sur l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’utérus et accueille l’embryon, et les « adaptations hormonales ».

Parmi les hormones stéroïdiennes, les oestrogènes et la progestérone sont les hormones sexuelles principales chez la femme et interviennent dans de nombreux processus dans le corps, notamment pour la fonction reproductrice féminine. De nombreux facteurs peuvent impacter leurs niveaux, y compris notre microbiote. Le nom « estrobolome » a d’ailleurs été donné à un ensemble des bactéries de notre intestin qui ont la capacité de métaboliser les oestrogènes. 

Une partie des oestrogènes est éliminée via l’urine, la bile ou les selles après avoir été désactivée ou « conjuguée » par le foie. Un processus appelé la « déconjugaison » a le pouvoir de réactiver les oestrogènes excrétés par la bile et de les transformer en « oestrogènes libres » qui peuvent alors être réabsorbés par le tractus digestif et remis en circulation dans le sang.

Le recyclage des oestrogènes usés est normal et permet de réguler la quantité d’hormones circulantes en fonction des besoins du corps. En revanche, afin de pouvoir assurer cet équilibre, notre corps est tributaire d’une enzyme, la bêta-glucuronidase, qui est dépendante de l’équilibre de votre microbiote intestinal et de la quantité de bactéries « estrobolomes ».

Ainsi, trop de bactéries « estrobolomes » peut augmenter la quantité d’oestrogènes circulants, et pas assez peut donner l’effet inverse. Les dysbioses digestives, comme la prolifération bactérienne gastrique excessive, les candidoses ou encore la prolifération de bactéries Gram négatif, peuvent faire proliférer les bactéries « estrobolomes » et donc augmenter le niveau d’oestrogènes circulants pouvant, à terme, augmenter le risque de développer des problèmes liés à l’hyperoestrogénie comme par exemple les fibromes, l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, mais aussi les cancers du sein ou des ovaires.

Mécanismes sous-jacents

Les microorganismes présents dans notre intestin sont étroitement liés à notre état de santé et ont aussi un impact sur d’autres organes du corps. Si l’on sait que les bactéries vaginales proviennent principalement de l’intestin, les mécanismes mis en jeu ne semblent pas encore avoir été élucidés.

Comme les bactéries intestinales métallisent l’oestrogène, hormone sexuelle féminine, ils affectent directement la physiologie et la santé reproductrice de la femme. Voilà pourquoi des déséquilibres dans le microbiote intestinal pourraient, en déclenchant une inflammation systémique, perturber l’équilibre hormonal et affecter la fécondité.

Comment maintenir un microbiote sain pour favoriser la fertilité ?

Cultiver un microbiote intestinal sain peut être bénéfique pour la fertilité. 

Des habitudes alimentaires équilibrées, riches en fibres, en prébiotiques (qui nourrissent les bonnes bactéries) et en probiotiques (qui ajoutent des bactéries bénéfiques), peuvent favoriser la diversité et la stabilité du microbiote intestinal. 

En réduisant le stress, en évitant les antibiotiques inutiles et en adoptant un mode de vie sain, on peut également contribuer à maintenir un écosystème intestinal favorable à la fertilité.

En conclusion, le lien entre le microbiote intestinal et la fertilité ouvre de nouvelles perspectives passionnantes dans le domaine de la santé reproductive. Les études émergentes suggèrent que la composition du microbiote intestinal pourrait avoir un impact significatif sur la santé reproductive tant chez les hommes que chez les femmes. 

Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre pleinement les mécanismes sous-jacents, il est clair que le microbiote intestinal joue un rôle bien plus vaste que ce que l’on avait initialement envisagé, et son influence sur la fertilité est un domaine passionnant qui mérite une attention continue. 

En prenant soin de notre microbiote intestinal, nous pouvons contribuer à soutenir notre santé reproductive et à réaliser le désir de fonder une famille.

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